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Apprendre par le jeu

Le 15 Novembre 2016

Apprendre par le jeu

Apprendre par le jeu

Le Programme d’enseignement de l’école maternelle met en valeur le jeu comme véritable modalité d’apprentissage : « Le jeu favorise la richesse des expériences vécues par les enfants dans l’ensemble des classes de l’école maternelle et alimente tous les domaines d’apprentissage. » (§ 2.1. « Apprendre en jouant », BO spécial du 26 mars 2015)
Si les spécialistes s’accordent aujourd’hui à reconnaître l’importance de « jouer pour apprendre », cela n’a pas toujours été le cas. En quoi le jeu est-il un outil efficace d’apprentissage à l’école ? Comment peut-il constituer un appui pédagogique pour l’enseignant ?

 

« Jouer » renvoie à l’idée d’une activité qui peut être exercée ou conduite sans contrainte, du moins avec un certain degré de liberté si le cadre général de l’activité est défini. Le jeu est essentiel au développement physique, social et psychique de l’enfant. C’est une activité naturelle, spontanée et motivante, qui prend appui sur sa curiosité et lui permet de développer différentes capacités par l’action.

Le jeu permet aux enfants « d’agir sur le réel et d’exercer des conduites motrices »

(cf. Programme). Par le jeu, l’enfant développe ses capacités sensorielles, affectives et motrices. Ses capacités perceptives sont stimulées et les situations de jeu contribuent à construire des repères pour la sécurité affective. À travers les jeux de manipulation et de construction, l’enfant exerce sa motricité fine, affine ses gestes et leur coordination. La pratique d’activités physiques l’invite à explorer ses possibilités dans l’espace et à développer ses capacités motrices et sensorielles, tout en lui offrant une meilleure concentration après l’effort.

Le jeu est aussi un temps et un espace d’exploration

dans lesquels les enfants peuvent développer leur créativité, apprendre des rôles sociaux variés et expérimenter des règles. Avec les jeux symboliques, les enfants explorent des univers qui stimulent leur imagination. Ils apprennent à imiter, à « faire semblant », à comprendre les intentions des autres et à interagir avec eux (par exemple en jouant à la marchande, au docteur, au papa et à la maman, etc.). À travers la pratique de jeux collectifs et de jeux de société, ils expérimentent des règles et des comportements du « vivre ensemble » : la coopération (être partenaires), la compétition (être adversaires), la réciprocité (attendre son tour), la négociation...
La part de hasard, souvent présente dans les jeux de société, aide les enfants à apprendre à gérer leur frustration de perdre, de se tromper ou de ne pas avoir de chance ! Les enfants développent par ailleurs des compétences liées aux stratégies qu’ils élaborent pour jouer et gagner : planification et anticipation, nécessité de s’adapter au jeu de l’autre...

Le jeu favorise la découverte et la compréhension de notions

dans différents domaines. Par exemple pour l’apprentissage du vocabulaire, des couleurs, des formes, l’acquisition de notions de repérage spatial (devant/derrière, dessus/dessous, haut/bas), la perception de l’espace avec les jeux de plateau, etc. Parce qu’il motive l’élève, le jeu stimule sa concentration, son attention et sa capacité à mémoriser.

Le jeu favorise les échanges, l’expression et le langage

dans toutes les situations de jeu à plusieurs. Les enfants sont amenés à prendre la parole, à expliquer ce qu’ils font, à justifier leurs choix, à argumenter... Il constitue un excellent support de langage et de communication avec les autres, à l’école comme à la maison, avec les parents.
Du point de vue de l’enseignant,

le jeu permet de différencier les activités

proposées aux élèves et donc d’adapter les apprentissages aux besoins de chacun. Selon les besoins identifiés, l’enseignant peut en effet orienter vers tel ou tel jeu.
En tant qu’observateur et en prenant soin de ne guider que lorsque cela s’avère nécessaire, l’enseignant peut accompagner ses élèves et « mieux les connaître » :
il identifie les réussites et les difficultés de chacun, il peut solliciter la parole pour amener les enfants à expliquer leur démarche et leur stratégie, il explicite si besoin, compare les manières de faire, aide à formuler...

 

À découvrir aussi :

 

Collection Discolud      
Une collection de jeux d’association autour d’une roulette pour découvrir ou réinvestir de façon ludique des notions dans différents domaines : couleurs, formes, nombres et quantités, langage oral, langage écrit.

 

 

Logico Primo     
Une collection de jeux autocorrectifs conçue pour le travail individuel et en petits groupes. Les fiches autocorrectives favorisent l’autonomie.
Sa mise en place rapide et efficace avec le support Logico Primo en fait un outil idéal pour les activités de soutien et de remédiation.

 

 

Éducartes      
Un ensemble de jeux de cartes avec des règles simples et connues des enfants : la bataille, le jeu des familles, le mistigri, le memory... Chaque jeu permet d’aborder ou de réinvestir de façon ludique des notions fondamentales : vocabulaire, numération, logique, phonologie...

Développer la conscience phonologique en manipulant les syllabes

Le 04 Octobre 2016

Développer la conscience phonologique en manipulant les syllabes

Développer la conscience phonologique en manipulant  les syllabes

« À l’école maternelle, [les enfants] apprennent à manipuler volontairement les sons, à les identifier à l’oreille donc à les dissocier d’autres sons, à repérer des ressemblances et des différences. » Et plus loin : « Pour développer la conscience phonologique, l’enseignant habitue les enfants à décomposer volontairement ce qu’ils entendent en syllabes orales [...]. » (Programme d’enseignement de l’école maternelle, BO spécial du 26 mars 2015)
L’objectif attendu en fin d’école maternelle est de savoir manipuler des syllabes et discriminer des sons : syllabes, sons-voyelles et quelques sons-consonnes.

 

Pourquoi s’intéresser aux sons, aux syllabes ?

Pour saisir les relations entre l’oral et l’écrit et se préparer à lire et à écrire, l’enfant doit être capable notamment de repérer, d’isoler et de manipuler les constituants de la chaîne sonore. L’unité sonore la plus facile à percevoir par les enfants est la syllabe, car elle correspond à une unité d’articulation : par exemple, le mot « moto » comporte deux syllabes mo - to. Lorsque les enfants sont capables d’identifier des syllabes, de les isoler, ils peuvent alors commencer à repérer des éléments plus petits qui entrent dans leur composition : les phonèmes. Dans notre exemple, le mot « moto » comporte quatre phonèmes : /m/ /o/ /t/ /o/. Si les phonèmes ont une importance particulière, c’est parce que notre système alphabétique d’écriture repose sur leur représentation graphique.

 

Quelles activités phonologiques sur les syllabes ?

À l’école maternelle, la conscience phonologique des enfants se développe par la pratique régulière, répétée et progressive de jeux et d’activités variées sur les sons. Le travail sur les syllabes est centré sur la décomposition des mots en syllabes, l’identification de syllabes communes, la manipulation de syllabes, le repérage des ressemblances et des différences... Le Programme précise que « pour pouvoir s’intéresser aux syllabes et aux phonèmes, il faut que les enfants se détachent du sens des mots ». Il s’agit donc de pouvoir aussi s’intéresser à la forme et à la structure des mots indépendamment de leur signification. On constate cependant que la manipulation de mots familiers est souvent plus aisée pour les enfants que le travail sur des mots moins fréquents ou plus rares.

 

Décomposer les mots en syllabes et dénombrer les syllabes

Les activités de segmentation des mots en syllabes peuvent prendre plusieurs formes : scander des mots, des chansons, des comptines ; utiliser le frappé d’une suite sonore avec les mains ; découper oralement des mots connus en syllabes...

Parmi les activités visant à faire compter le nombre de syllabes d’un mot, on peut faire classer par exemple les prénoms des élèves de la classe ou des mots familiers en fonction du nombre de syllabes. La matérialisation des activités de dénombrement syllabique à l’aide de jetons ou par des cercles sur une simple feuille de papier est un outil efficace d’apprentissage.

 

Identifier, localiser des syllabes ; repérer des ressemblances et des différences

Les élèves s’entraînent à repérer à l’oral une syllabe identique dans des mots : par exemple ciseaux - citrouille ; chocolat - koala ; gâteau - râteau.
Les syllabes communes peuvent se trouver au début (identifier la syllabe initiale), au milieu (identifier la syllabe commune) ou à la fin des mots (identifier la syllabe finale ou rime).

Les jeux d’inversion, d’ajout ou de suppression de syllabes ainsi que les jeux de recherche d’intrus peuvent également être proposés. Par exemple : inverser deux syllabes à l’oral et faire retrouver le mot image correspondant. Ou encore rechercher parmi 3 ou 4 mots celui qui ne se termine pas de la même façon à l’oral (rime différente) : par exemple bouchon - cochon - coffre.

De manière générale, les activités de classement, les jeux de loto et de memory sur les sons pourront facilement être adaptés aux progrès des enfants.

 

En grande section, lorsque les élèves se seront bien familiarisés avec le principe de la segmentation syllabique, ils pourront commencer à segmenter les syllabes en percevant les phonèmes qui les constituent, en débutant par les sons-voyelles plus faciles à identifier, mais sans exclure toutefois quelques sons-consonnes accessibles, comme le préconise le Programme.

 

À découvrir aussi :

Ateliers Syllabes
Un outil complet pour développer la conscience syllabique et manipuler les syllabes orales par des activités simples, répétitives et complémentaires.

 

Atelier des sons     
Une approche ludique pour exercer l’écoute et la discrimination auditive fine, consolider le système phonologique des enfants et enrichir leur bagage linguistique.

 

Logico Primo - Syllabes & mots      
Un fichier d’entraînement autocorrectif pour identifier à l’écoute et visuellement des syllabes, commencer à mettre en relation les syllabes orales et écrites, associer des syllabes pour former des mots. S’utilise avec le support Logico Primo.

 

 

Discolud - Rimes & syllabes     
3 jeux d’association autour d’une roulette pour s’entraîner à percevoir les composants de la langue. Les enfants associent des jetons mots illustrés par la rime, le nombre de syllabes ou le phonème initial.

 

 

Les chansons à... rimer et articuler     
Un recueil de chansons originales, reliées entre elles par une histoire, pour explorer les sonorités de la langue. À travers des chansons et des virelangues, les élèves sont incités à distinguer les sons, à les articuler et à les réutiliser dans un contexte différent.

 

Éducartes - Animots      
2 jeux de cartes pour jouer avec des mots de 2 syllabes. Suivant les règles du jeu de mistigri et du jeu des paires, les enfants apprennent à segmenter et à combiner les syllabes orales ou écrites.

Dialoguer et se faire comprendre avec l'atelier « Dire à deux »

Le 31 Août 2016

Dialoguer et se faire comprendre avec l'atelier « Dire à deux »

Dialoguer et se faire comprendre avec l'atelier « Dire à deux »

Les élèves prennent part quotidiennement et de manière continue à des activités de langage oral en classe, puisqu’elles sont le premier vecteur de communication entre l’enseignant et les élèves. Comme le rappelle le nouveau programme, « la stimulation et la structuration du langage oral [...] constituent des priorités de l’école maternelle et concernent l’ensemble des domaines d’apprentissage ». Néanmoins, les activités orales doivent faire aussi l’objet de séquences spécifiques avec des objectifs d’apprentissage précis.

 

Par des situations d’interaction et de jeu, Dire à deux développe les capacités des enfants à s’exprimer, à communiquer et à s’écouter mutuellement.

Dire à deux s’articule autour de 8 thèmes liés à l’univers quotidien des enfants : les animaux, les transports, le corps et l’hygiène, les aliments, les vêtements, le jardin, la maison, l’école. Chaque thème comprend 6 cartes qui fonctionnent par paire et sont repérées par des pictogrammes. Dans chaque paire, les cartes ne diffèrent que par la disposition des dominos d’une carte à l’autre.

 

 

Pour chaque thème, les activités sont organisées en trois étapes successives. Les enfants sont tour à tour « émetteur » et « récepteur » d’informations, autrement dit « meneur » ou « mené » dans la conduite du jeu.
Cette reprise et cette répétition de processus connus sur des thématiques variées a pour but de favoriser l’appropriation et la stabilisation des connaissances par les élèves.

 

Étape 1 : Enrichir le vocabulaire


Les outils et les accessoires du jardin

 

Le « meneur » nomme l’illustration de gauche du premier domino. Le « mené » recherche sur sa carte l’objet puis il répond en nommant l’illustration de droite du même domino.
Exemple : « Je vois un arrosoir. » → « Moi, je vois une pelle. »
Et ainsi de suite jusqu’au dernier domino.

 

Étape 2 : Introduire la notion de préposition (sur, dans, dessus, dessous...)


Les prépositions autour des animaux/des bêtes du jardin

 

Suivant le même processus, le « meneur » nomme l’illustration de gauche du premier domino et le « mené » complète l’information en décrivant l’illustration de droite du même domino.
Exemple : « Où est l’oiseau ? » → « Il est sur la branche. »

 

Étape 3 : Produire des phrases simples en utilisant des verbes d’action


Les verbes d’action

 

Le « meneur » nomme l’illustration de gauche du premier domino et le « mené » complète l’information en décrivant l’illustration de droite.
Exemple : « Il y a des feuilles. » → « Quelqu’un ramasse les feuilles. / Il [Le jardinier] ratisse les feuilles. »

 

L’activité à deux et la permutation des rôles permettent aux enfants d’enrichir leur vocabulaire, tant en réception qu’en émission. Elles leur apprennent à bien se comporter dans un échange, à respecter leur tour de parole et les règles du jeu, à prendre en compte le point de vue de l’autre. Elles favorisent également l’entraide, la coopération et la capacité à mobiliser des ressources adaptées à chaque situation de communication.
L’enseignant accompagne les enfants en apportant des mots ou des structures de phrase plus appropriés lorsque c’est nécessaire. Enfin, quand les enfants sont bien familiarisés avec le jeu, l’enseignant peut introduire un enjeu de rapidité.

 

À découvrir aussi :

 

Jeu de langage     
Découvrez la vidéo !          
Un atelier d’entraînement pour apprendre à construire des phrases. D’une série de situations à l’autre, les phrases à construire s’enrichissent d’éléments lexicaux et grammaticaux.

 

Dimodimage     
Un atelier dirigé pour inciter les enfants à s’exprimer et à structurer leur langage du point de vue de la syntaxe. Les activités proposées vont progressivement du mot à la phrase.

 

Des mots en photos     
Cet imagier comprend 3 séries de photos illustrant chacune une catégorie de mots : les prépositions, les adjectifs qualificatifs, les verbes. Des photos-scènes permettent de réinvestir ces mots appris séparément.

 

Jeu des familles mots     
Une variante du jeu des 7 familles pour apprendre à construire des phrases simples.

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