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Détente et relaxation à l’école… Pourquoi ?

Le 16 Novembre 2010

Détente et relaxation à l’école… Pourquoi ?

Détente et relaxation à l’école… Pourquoi ?

Interview de Gilles DIEDERICHS
Formateur en relaxation, musicothérapie, aromathérapie et chromothérapie
Auteur de la collection Le bien être de l’enfant

« L’activité physique et les expériences corporelles contribuent au développement moteur, sensoriel, affectif et intellectuel de l’enfant. Elles sont l’occasion d’explorer, de s’exprimer, d’agir [...]. Elles permettent de se situer dans l’espace. » Programmes de 2008.

Les activités de détente et de relaxation ont toute leur place à l’école maternelle, en complément des séances de motricité. Elles aident l’enfant à prendre conscience des différentes parties de son corps et donc à affiner la perception de son schéma corporel. En étant « plus présent dans son corps et dans sa tête », l’enfant devient plus réceptif aux apprentissages, il mémorise mieux, la motricité s’acquiert plus vite.

Le schéma corporel, c’est quoi ?

C’est la représentation que chaque individu se fait de son corps. Son acquisition est progressive chez l’enfant. Elle influence la motricité : aisance, équilibre, habileté manuelle, capacité à se situer dans l’espace...
Les spécialistes considèrent que ce n’est, en général, qu’après l’âge de 6 ans que l’enfant prend pleinement conscience de son schéma corporel : il devient capable de percevoir la globalité de son corps, mais aussi les différentes parties qui le composent.

Quelques clés pour des activités réussies en classe

1. Où ? Les séances sont pratiquées dans un endroit calme : les élèves doivent s’accoutumer au silence et à l’immobilité.
2. Quand ? Les séances pourront être proposées tout au long de l’année, à différents moments de la journée :
- pour préparer à certaines activités qui demandent de la concentration. Par exemple avant de réciter une comptine ou de chanter, avant de dessiner, écrire, découper, modeler...« 
- comme moments de transition après un exercice physique ou un moment d’attention soutenu« 
- tout simplement, pour ramener le calme dans la classe.
3. Comment ? Les activités se font avec le groupe classe. Les élèves doivent avoir une tenue adaptée pour ne pas être gênés dans leurs mouvements. L’adulte fait les exercices en même temps que les enfants. Il parle d’une voix calme et rassurante. Un accompagnement musical ou sonore adapté est propice à l’apaisement du groupe. Pour certains exercices, on peut encourager les enfants à fermer les yeux.

Gilles DIEDERICH nous apporte son expertise et des conseils adaptés à chaque âge pour la mise en place d’activités de détente de relaxation en classe.

Commençons peut-être par quelques précisions de terminologie : qu’est-ce que la « relaxation » ? Qu’est-ce que la « musicothérapie »?

« - La relaxation est une méthode de relâchement volontaire de la tension musculaire ou psychique. Elle amène à un état de détente profond permettant une récupération nerveuse et cellulaire.
On a l’habitude de poser l’équation suivante : « 20 minutes de relaxation = 2 heures de sommeil » !
Pendant les relaxations, nous apprenons en effet à bien respirer. La respiration est naturelle, mais inspirer et expirer consciemment est un outil de notre bien-être qui permet de dénouer des tensions physiques et émotionnelles.
- La musicothérapie est l’utilisation du son et de la musique comme intermédiaire de « mieux-être ». Le massage sonore qu’induit le son agit sur le comportement musculaire : les capteurs naturels, tels que les oreilles, la peau, facilitent la transmission de ces stimuli au cerveau, permettant la libération des hormones du bien-être (les endomorphines). »

Vous conseillez de combiner les deux. Pourquoi ?

« Combinées ensemble, la relaxation et la musicothérapie agissent sur l’anxiété, la qualité du sommeil, le manque de tonus, la trop grande nervosité... J’ai l’habitude de dire qu’elles sont très simplement « l’école du bon sens et du bien vivre » ! »

Qu’apportent de telles expériences aux enfants ?

« Pour l’enfant, la relaxation est d’abord un outil incomparable d’autonomie par rapport à ses peurs, ses excès, ses colères ou violences, mais aussi sa timidité, ses moments d’absence...
C’est un outil de travail performant pour l’aider dans les activités motrices ou d’éveil. Elle améliore en effet sa capacité à mémoriser, elle l’aide à « être présent dans son corps », elle « rassemble l’enfant » quand il part dans l’explosion.
Ce peut être aussi tout simplement le moyen de prolonger un moment de quiétude en classe ! »

Vous intervenez régulièrement auprès des enseignants. Comment les aidez-vous à mettre concrètement en place les activités dans leur classe ?

« - Le premier conseil que je voudrais donner aux enseignants, c’est d’abord de faire l’expérience personnelle de la relaxation avant de la proposer aux enfants. On est vraiment convaincu de ce que l’on a expérimenté soi-même !
- Nous définissons ensemble un rythme de travail possible en fonction des tranches d’âge. Généralement, un cycle de 7 séances est requis pour bien ancrer cette découverte et assimiler le fonctionnement. Une séance varie de 20 à 50 minutes, selon l’âge des élèves.
- Nous puisons ensuite dans une « boîte à outils » :
> des mouvements doux, basés sur l’analogie aux animaux, avec le yoga ou le stretching vont permettre une bonne détente du système nerveux et oxygénation du sang et des muscles. Des respirations conscientes sont mises en place« 
> l’apprentissage de jeux collectifs, où l’on utilise par exemple le son des voyelles pour se détendre, amène la découverte des mots comme créatrice de bien-être« 
> une courte relaxation en position allongée, où l’on écoute de la musique en plaçant son attention sur différentes parties du corps (le ventre, les poumons, les épaules, etc.), incite les enfants à comprendre intuitivement les interactions « son / respiration / détente musculaire ». Pour ces séances, nous privilégions des musiques de relaxation enfantines spécialement composées et des extraits d’œuvres célèbres (Brahms, Mozart, Saint-Saëns, Debussy...)«  > les contes de relaxation aident à mémoriser, à travers un personnage, les mouvements et les respirations à exécuter« 
> les jeux d’éveil aux couleurs et aux sons de la nature font prendre conscience de l’importance des saisons et créent des occasions d’aborder les questions d’éducation à l’écologie et au respect de l’environnement avec les enfants. »

Pourriez-vous préciser l’apport de la musicothérapie dans vos outils ?

« La sensibilisation à la relaxation peut être précédée d’une séance de musicothérapie active. La musicothérapie active, plus tonique, permet de canaliser positivement son énergie pour mieux la maîtriser. Certains types d’instruments sonores ne nécessitant pas d’apprentissage musical spécifique sont privilégiés : diapasons, clochettes, carillons, bâtons de pluie… L’enfant découvre que l’on peut utiliser volontairement le son pour se dynamiser, puis se relaxer : il développe une sensibilité d’écoute qui prépare l’enseignement musical. »

Retrouvez la collection Le Bien-être de l’enfant alliant musique, détente et relaxation :  :

À découvrir aussi :

Jeux de concentration et yoga
Cette mallette propose un parcours d'activités motrices et de jeux collectifs pour apprendre aux enfants à mieux maîtriser leurs mouvements, la respiration et la concentration. .

Nattes de sol
Lavables, légères et faciles à ranger pour accompagner vos activités au sol.

Les chansons à… bouger et danser
23 chansons pour transmettre et s'approprier les danses collectives issues de la tradition orale : ronde, chaîne, file, cortège, tresse… Instrumentation acoustique de qualité avec voix d'adultes et d'enfants.

Développer la pensée logique et apprendre à raisonner...

Le 01 Mars 2010

Développer la pensée logique et apprendre à raisonner...

Développer la pensée logique et apprendre à raisonner...

Interview d’André JACQUART
Ancien Professeur de Mathématiques à l’IUFM de Douai
Auteur des Acromaths

Peut-on faire des « mathématiques » en maternelle ? Pas à proprement parler... Mais on peut développer des premiers apprentissages et donner aux enfants le goût du raisonnement et de la pensée logique.

Une pratique régulière en classe
De nombreuses activités, qu’elles soient fonctionnelles, rituelles ou construites, sont des points de départ possibles pour mener des activités logiques : observer, comparer, trier, classer, ranger, ordonner, mettre en correspondance selon certaines propriétés, reproduire un rythme ou un modèle, dénombrer, se repérer… Les activités logiques sont transversales et touchent aux différents domaines de la « Découverte du monde » : l’espace, le temps, les propriétés, les formes et les grandeurs, le nombre.

Une démarche « réflexive »
Développer la pensée logique passe nécessairement par la résolution de problèmes. Les situations proposées doivent permettre aux élèves de s’étonner, de s’interroger, d’inventorier les solutions possibles. Ils pourront ainsi être amenés à construire des « règles » et des nouveaux savoirs.
On veillera à laisser aux enfants des occasions de tâtonner, d’exploiter diverses procédures… et de se tromper !

La manipulation de matériels adaptés
Des objets usuels, aux caractéristiques souvent variées, peuvent être utilisés. Ils demandent cependant une certaine vigilance car ils ne permettent pas toujours de construire un raisonnement rigoureux. Pour mener une activité de tri par exemple, mieux vaut privilégier un matériel spécifique (perles, jetons, bonshommes, animaux…) avec lequel le critère taille, forme, couleur pourra être déterminé sans ambiguïté.

André JACQUART est l’auteur de nombreux ateliers de logique et notamment de la collection Acromaths. Il nous apporte son expertise et des conseils pour développer la pensée logique et apprendre à raisonner en classe :

Pourriez-vous préciser ce qu’est un « problème » mathématique ?
« Jean Brun* caractérise le problème en trois points : une situation initiale avec un but à atteindre ; une suite d’actions ou d’opérations nécessaire pour atteindre ce but ; un rapport sujet/situation (la solution n’est pas disponible d’emblée mais est possible à construire). Cette définition me paraît très pertinente pour l’école maternelle. »
* NDLR : Psychologue et professeur en didactique des mathématiques à l’Université de Genève.

Quels types de problèmes peut-on proposer aux élèves de maternelle ?
« On peut distinguer deux types de problèmes : les « problèmes pour apprendre » et les « problèmes pour chercher ».
Les premiers vont développer prioritairement des savoirs, les seconds des savoir-faire.
Si l’on prend l’exemple du Tangram, recouvrir une figure lorsque le contour de chaque pièce est apparent est un problème pour apprendre. Si seule la silhouette est donnée, l’enfant devra s’engager dans une démarche, essayer, reprendre… Il s’agit alors d’un problème pour chercher. »

Quelle place donner en classe à la résolution de problèmes ?
« La résolution de problèmes mettant l’élève face à de vraies situations de recherche constitue le cœur de l’activité mathématique. Mais il ne faut pas négliger la phase de découverte, indispensable pour assurer la dévolution du problème (l’enfant doit pouvoir clairement identifier la situation et le but) et la phase de familiarisation (elle permet à l’enfant de prendre conscience du pouvoir que lui donne un outil, un savoir-faire). »

Vous soulignez l’importance de développer chez les élèves une attitude de « petits chercheurs ». Comment s’y prendre ?
« Le premier point est de s’assurer qu’il y a bien eu dévolution du problème.
Prenons l’exemple de Véhicolor. Dans un premier temps, l’enfant reconstitue librement 4 voitures. On les observe : elles peuvent être de 1, 2, 3 ou 4 couleurs.

On lance alors le défi : « Maintenant, les 4 voitures doivent être de 4 couleurs différentes ! »

La manipulation autorise une procédure par essais-ajustements. L’enfant sait qu’il a le droit à l’erreur ; c’est essentiel pour favoriser son engagement.
Ensuite, il est intéressant de lui proposer des problèmes analogues utilisant d’autres matériels.
Par exemple, avec Acromaths, réaliser 4 empilements de 4 pièces différentes de 4 couleurs différentes.

On peut encore utiliser les pièces d’une dînette ou des carrés de 4 tailles et 4 couleurs… L’enfant est face au même problème « habillé » de façons différentes.
Dernier point auquel il faut être attentif : la différenciation. Il s’agit d’adapter le problème au niveau de l’enfant. Dans les trois dernières situations évoquées, le problème peut être simplifié en utilisant des ensembles de 3 éléments, ou complexifié avec 5. »

Retrouvez la collection Acromaths pour aborder les premiers apprentissages mathématiques :

Acromaths des petits
Un matériel de manipulation très riche et complet : les réalisations des enfants sont le point de départ à des activités de résolution de problèmes, dans le cadre d’ateliers autonomes ou dirigés.

À découvrir aussi :

Sur un arbre perché         
Ce jeu évolutif propose des activités de reconnaissance de formes et de tailles, de repérage spatial et de logique. Très simple à utiliser et autocorrectif, il favorise l’autonomie des enfants.

Les Puzzles logiques
Conçus sur le principe du tableau à double entrée. Thématiques ludiques pour aborder différentes notions : taille, forme, numération et repérage spatial.

Ritmocolor
Un beau jeu de manipulation accompagné de fiches d’activités autocorrectives pour découvrir des premiers rythmes simples.

Shikacolor
Inspiré du Shikaku d’origine japonaise, Shikacolor est un jeu autocorrectif qui consiste à recouvrir une grille carrée de 25 cases à l’aide de réglettes de différentes longueurs, en respectant un code couleur. Amusant et stimulant !

Apprendre et jouer avec les imagiers

Le 01 Février 2010

Apprendre et jouer avec les imagiers

Apprendre et jouer avec les imagiers

Les imagiers sont d’excellents outils pour développer le langage et acquérir du vocabulaire nouveau, à tous les niveaux (petite, moyenne et grande sections). Rappelons que l’acquisition du vocabulaire exige des séquences régulières et spécifiques en classe.

• Jouer avec les images

À partir de thèmes choisis (les animaux, les couleurs, les vêtements, l’hygiène…), les imagiers se prêtent à de nombreux jeux pédagogiques, individuellement ou en groupe : devinettes, images cachées, jeux d’observation, d’association, de déduction… Par exemple, les élèves apprennent à regrouper des objets ou des animaux qui « vont ensemble ». À l’inverse, ils découvrent des objets dans des situations contraires : propre/sale ; devant/derrière...

• Aborder le principe alphabétique

Avec les imagiers et abécédaires qui présentent des mots associés à des images, les enfants sont sensibilisés à l’écrit. Ils se familiarisent notamment avec le principe de la correspondance entre l’oral et l’écrit.

• Explorer et consolider le langage

Au fil des images, les élèves découvrent le monde qui les entoure et s’approprient du vocabulaire nouveau. Ils deviennent peu à peu capables de le réinvestir dans d’autres situations. Mais ils apprennent également à décrire un objet ou une scène, à expliquer une situation, à émettre des hypothèses, à poser des questions, à argumenter… Autant de compétences nécessaires pour mieux s’exprimer et communiquer.

Avec les imagiers sonores, l’oreille est sollicitée en même temps que les yeux !

Les imagiers sonores sont des outils pédagogiques efficaces pour éveiller la curiosité des enfants, stimuler leur mémoire visuelle et auditive, développer leur capacité à discriminer les sons.

Accompagnés d’un CD audio, ces supports ludiques se prêtent à des jeux d’écoute et de reconnaissance des images :
• écouter « pour le plaisir », tout simplement ;
• savoir reconnaître un bruit, un son ou un mot et le relier à la bonne image. Les élèves apprennent, par exemple, à reconnaître le cri d’un animal, à associer un bruit à un objet (le tambour, l’aspirateur...) ou à une action (applaudir, jouer du piano, éternuer...).

Les perceptions sensorielles s’affinent, l’attention se développe.
Enfin, en incitant les enfants à décrire ce qu’ils voient et entendent, on favorise les échanges et les interactions dans la classe.

Imagier sonore des petits
L’imagier sonore des petits est particulièrement adapté aux jeunes enfants, il constitue une véritable banque de sons et d’images.

À découvrir aussi

Maxiloto de la vie quotidienne
Des photos colorées et attrayantes. Un maxi-format pour faciliter la manipulation.

Des mots en photos
Un matériel riche pour améliorer le vocabulaire essentiel et la syntaxe, pour communiquer avec les autres et réinvestir ses acquis.

Imagier photos - Les saisons
Les images et les thèmes proposés permettent d’appréhender la notion du temps qui passe et du cycle des saisons.

Imagier Zoom - Découvrir le monde animal
128 photos grand format pour découvrir les thématiques de la vie animale.

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