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Aborder la notion de grandeur avec les jeunes enfants

Le 08 Octobre 2014

Aborder la notion de grandeur avec les jeunes enfants

Aborder la notion de grandeur avec les jeunes enfants

Interview d’André JACQUART
Ancien professeur de mathématiques à l’IUFM de Douai
Auteur des ateliers Longueurs des Petits et Longueurs en Couleurs

Comment approcher la notion de grandeur avec les plus jeunes, et ce dès la petite section ? En quoi cette notion est-elle indispensable aux futurs apprentissages mathématiques ? Quelles compétences faire acquérir et selon quelle progression ?... Autant de questions auxquelles André Jacquart, spécialiste de l'enseignement des mathématiques à l'école maternelle, apporte des réponses et à partir desquelles il nous fait partager son expérience pédagogique. Découvrez son interview sur l’atelier Longueur des Petits qu’il a créé pour aborder simplement la notion de grandeur à partir de 3 critères : la hauteur, la grandeur et la taille d’un animal familier.

D'un point de vue mathématique et scientifique, la notion de grandeur est une propriété quantifiée par la mesure ou le calcul. Comment approcher de manière très simple cette notion avec les plus jeunes, dès la petite section de maternelle ?

« Les notions de grandeur et de mesure sont des notions complexes, parfois sources d'ardents débats entre mathématiciens et pédagogues. Par ailleurs, quel adulte peut prétendre maîtriser le concept de grandeur dans toutes ses dimensions ? Pourtant, dès la petite section, la notion de grandeur va être abordée. Il s'agit alors de premières rencontres, de premières découvertes par la manipulation et l'expérience sensorielle (dans les espaces eau et sable, par des activités de transvasement par exemple). Les enfants sont amenés à établir des comparaisons et parmi les différentes grandeurs, c'est la longueur (la taille) qui est privilégiée. Cette démarche est celle proposée dans l'atelier Longueurs des Petits. »

Et pour la suite, en moyenne et en grande sections ?

« Ce travail de découverte trouve son prolongement en moyenne et en grande sections par des activités de comparaison mettant en jeu davantage d'éléments mais aussi, autre facteur de progression, par des différences entre éléments moins marquées, amenant ainsi les enfants à des analyses plus fines.
Le vocabulaire se précise aussi. Il passe de l'« absolu » (grand, petit) au relatif (plus grand, plus petit, plus haut…).
La notion de mesure est approchée et de véritables activités de résolution de problèmes peuvent être mises en place dans le domaine des grandeurs. C'est ce que propose notamment l'atelier Longueurs en Couleurs (voir ci-dessous « À découvrir aussi... »). Un travail de recherche sur les équivalences de longueurs conduit l'élève à développer des stratégies de résolution. »

Quelles sont les différentes compétences développées par votre nouvel atelier Longueurs des Petits ?

« Avec l'atelier Longueurs des Petits, les enfants sont amenés à comparer et repérer des longueurs, à ranger jusqu'à 4 éléments en ordre de taille croissant ou décroissant. La taille est abordée selon une « seule dimension » (par exemple des chenilles plus ou moins longues, des grenouilles plus ou moins hautes) ou « deux dimensions » (par exemple des oiseaux, des poissons plus ou moins grands). L'activité des enfants – avec ses réussites et ses erreurs – sera bien sûr décrite pour mettre progressivement en place un vocabulaire de comparaison adapté : « plus grand, plus petit, plus haut, plus long... ». »

Quels types d'activités et quelle progression préconisez-vous ?

« Avant de proposer l'atelier Longueurs des Petits, il est souhaitable de donner aux enfants des matériels pour lesquels la validation est « interne » : la réussite de la manipulation implique nécessairement que le problème a été correctement résolu. Ce sont par exemple des jeux d'encastrements d'éléments de taille croissante ou encore des matériels conçus sur le principe des poupées ou gobelets gigognes. Pour ces derniers, il est intéressant de voir qu'une progression peut être mise en place : le niveau de difficulté dépendra du nombre d'éléments donnés à l'enfant (3, puis 4, etc.) mais aussi des différences de taille entre eux. Pour l'atelier Longueurs des Petits, la progression est induite par la chronologie des planches d'activités. Les enfants auront à repérer la taille de 3 puis 4 éléments. La présence sur une planche de 2 animaux (au lieu d'un seul) complexifie aussi la tâche. »

> Longueur des Petits

À découvrir aussi :

Les poupées gigognes
6 poupées de différentes tailles à imbriquer les unes dans les autres.

Puzzle logique - Tailles
Conçu comme un tableau à double entrée sur le thème de Boucle d’Or et les Trois Ours.

Longueurs en Couleurs
Pour s’initier aux notions de longueur et de mesure par la manipulation.

Sur un arbre perché      
Un jeu évolutif pour apprendre à reconnaître des formes et leur taille, développer les capacités de repérage spatial et la logique. Très simple à utiliser et autocorrectif, il favorise l'autonomie, même des plus petits !

 

i-Manuels BTS

i-Manuels Lycée Technologique

i-Manuels Lycée professionnel

Concentration, détente et mouvement

Le 08 Juin 2014

Concentration, détente et mouvement

Concentration, détente et mouvement

Interview de Gilles DIEDERICHS
Musicothérapeute, sophro-relaxologue, intervenant en milieu scolaire
Auteur-compositeur de CD (collection Le Bien-être de l’enfant, Nathan) et de la mallette Jeux de concentration et Yoga

La concentration est nécessaire aux apprentissages, dans la mesure où elle favorise la capacité à penser, traiter et mémoriser des informations. En proposant aux enfants des activités physiques de concentration et de détente, notamment par des postures de yoga adaptées à leur âge, ils parviennent à se concentrer plus facilement sur ce qu'ils font. Ils apprennent également à développer leur conscience corporelle et à mieux gérer leurs émotions et leurs comportements, en expérimentant des sentiments de calme et d'équilibre physique et mental.


Gilles Diederichs nous présente Jeux de concentration et yoga:

  • un parcours de 84 activités motrices et jeux collectifs issus du yoga, de la relaxation, du tai chi chuan et de la méditation,
  • des postures et une pédagogie adaptées aux enfants pour les aider à mieux maîtriser mouvements, respiration et concentration,
  • un plan d’évolution organise la progression tout au long de l’année.

Dans vos propositions de jeux et d'activités avec les enfants, vous liez « concentration » et « motricité », deux termes qui pourraient paraître contradictoires. Pourriez-vous préciser votre démarche ?

« Un jeune enfant est rarement inactif, or l'agitation perturbe l'attention. Afin de favoriser un retour rapide à la concentration, apprendre à l'enfant à bien connaître ses axes moteurs lui permet non seulement d'éviter des pertes d'énergie inutiles, mais aussi de revenir plus facilement dans le « présent », à la conscience de ce qui l'entoure. Sinon, il aura le plus grand mal à ne pas se laisser aller aux joies d'un corps qui s'exprime « hors contexte » ! Ainsi, un enfant qui se balance sur sa chaise, qui commence à agiter ses mains ou à avoir des mouvements de respiration contractés ou excessifs est significatif d'un élève qui décroche de l'activité en cours.
Inversement la concentration agit sur l'état d'apaisement du corps. Les deux combinés ensemble apportent une grande sérénité, donc plus d'écoute à long terme… »

Quels sont les facteurs favorisant la concentration dans une classe ?

« - Je mentionnerais déjà l'unité du groupe. Commençons par mettre en place une activité de bien-être liant les élèves entre eux, qui soit dans le domaine du partage et de l'écoute de l'autre. Le poster « Découverte » de la mallette propose 14 postures et respirations pour unifier le groupe et faire entrer les enfants dans le calme.
- La matinée devrait aussi débuter par un geste simple : boire un verre d'eau, le stress provenant notamment d'un manque d'hydratation !
- Bien sûr, il faut savoir susciter l'intérêt chez les enfants. Je leur propose souvent, pour commencer une activité, une approche de type « conte » ou « aventure » pour amener tranquillement la classe vers l'objectif visé.
- Le calme est également un facteur essentiel de la concentration. Parmi les activités possibles, on peut proposer un jeu d'écoute des sons.
- Enfin, il faut veiller à la disponibilité des enfants, en faisant par exemple des pauses de 5 minutes pour reprendre son souffle, rectifier la posture du corps et des articulations qui, dans le temps, vont « compenser » la fatigue en se tassant et, finalement, perturber l'enfant ! »

Vous conseillez de débuter chaque séance par quelques postures et respirations pour faire entrer les enfants dans le calme. Pourriez-vous nous donner des exemples ?

« On peut demander aux élèves de former un cercle où chacun se tient la main. Sur l'inspiration, tout le monde monte les mains en l'air ; sur l'expiration, le groupe les rabaisse (7 fois). On peut aussi proposer un massage de chaque paume de main avec le pouce de la main opposée, en se balançant de droite à gauche: cet exercice calme efficacement l'enfant, comme une méditation. De manière générale, l'enseignant peut prendre comme référence les activités tactiles qui obligent l'enfant à être bien présent dans son corps et non pas absorbé dans ses pensées !
Avec des enfants très agités, leur demander de faire des mimes de sportifs ou d'animaux au ralenti, par exemple le lanceur de poids, le gorille qui tapote le centre de sa poitrine, etc. La concentration demandée par ce type d'exercice est très importante et amène l'enfant à mobiliser tout son corps sur un seul objectif: c'est le but souhaité ! »

Vous proposez dans votre outil une progression sous la forme d'un « plan d'évolution ». Pourriez-vous nous présenter cette progression ?

« Symboliquement la progression se fait de l'ombre vers la lumière, de la grotte vers le soleil et du bas du corps vers le haut du corps, comme l'idée d'un éveil dirigé étape après étape. C'est une manière simple et pratique pour l'enseignant de suivre une progression structurée tout au long de l'année. Mais il dispose aussi de plusieurs activités ciblées directement sur des humeurs enfantines à réguler au fil de la journée: violence, énervement, apathie, tristesse… Il dispose donc, avec cette mallette, d'une trousse à outils à long terme et d'urgence ! »

Quels conseils pratiques donneriez-vous aux enseignants « non spécialistes » du yoga ou peu familiarisés aux exercices de concentration ?

« Tout d'abord, je leur conseillerais de faire du pas à pas en notant les progrès réalisés, et de bien écouter les demandes des enfants. Il ne faut pas hésiter non plus à « apprendre » avec eux : en faisant les exercices avec ses élèves, l'enseignant bénéficiera des bienfaits du dé-stress et de la concentration !
Les activités proposées dans la mallette canalisent l'énergie des enfants. Leur apprentissage et leur exécution doivent se faire dans la lenteur afin que chaque « petit chemin » soit bien intégré par chacun, car le but est aussi d'en garder la mémoire pour la croissance et le bien-être du futur adulte.
Enfin, il faut respecter le fait que chaque enfant a ses limites corporelles et d'expression. Les mouvements devraient être exécutés sans à-coups, toujours sans forcer, selon les possibilités de chacun. L'enseignant pourra toujours revenir ultérieurement sur certaines difficultés identifiées chez ses élèves. »

> Jeux de concentration et yoga

À découvrir aussi :

Détente et relaxation
Un univers sonore propice à l'apaisement des enfants. Le CD contient une dizaine de compositions musicales et deux contes de relaxation.

 

Aménager les espaces de jeu

Le 16 Mai 2014

Aménager les espaces de jeu

Aménager les espaces de jeu

Anne-Marie FONTAINE
Psychologue et formatrice auprès des professionnels de la Petite Enfance / Maître de conférences en Psychologie du développement à l’université Paris-X

Proposer un espace de jeu, des jouets et des activités adaptés à l’âge des enfants est l’une des préoccupations majeures des professionnels de la Petite Enfance. Cet enjeu monopolise leur réflexion et une grande partie de leur temps de travail quotidien. Ils se posent régulièrement la question :
« Les aménagements que nous faisons, les jouets que nous proposons correspondent-ils aux besoins des enfants ? »

 

Anne-Marie Fontaine, psychologue et formatrice auprès des professionnels de la Petite Enfance depuis plus de vingt ans, a travaillé au CNRS, puis a été maître de conférences en Psychologie du développement à l’université Paris-X. Collaboratrice de René Zazzo, elle a étudié le développement de la conscience de soi chez le jeune enfant (réactions devant le miroir). Puis avec Jacqueline Nadel et Alain Legendre, elle a travaillé sur le développement des premières interactions entre enfants et sur l’impact de l’aménagement de l’espace et des jouets proposés en crèche sur ces interactions. Dans le cadre du Mag’, elle répond à nos questions.

Principaux ouvrages

  • Assistantes maternelles. L'observation : outil indispensable, Éditions Philippe Duval,
    à paraître en mai 2014.
  • L'observation professionnelle des jeunes enfants, un travail d'équipe, Éditions Philippe Duval, 2011.
  • L’enfant et son image, Éditions Nathan, 1992 (épuisé).

De quelle manière, selon vous, l’aménagement de l’espace et les jouets qui y sont proposés influencent-ils les comportements des enfants en collectivité ?

« Généralement, les professionnels pensent d'abord à répondre aux besoins de motricité, de manipulation, d'exploration, de langage, de créativité des enfants... Mais ce que l'on sait moins, c'est l'impact de l'aménagement de l'espace et des jouets sur les interactions entre enfants, et aussi sur les interactions adultes-enfants. Les jeunes enfants sont en effet très sensibles à leur environnement matériel immédiat qui peut, selon les propositions des adultes, permettre des jeux riches et des interactions agréables, ou bien au contraire déclencher des déplacements, des pleurs, des moments d’excitation, des conflits entre enfants ou avec les adultes. Des recherches auxquelles j’ai participé ont été menées à partir de centaines d’observations dans les crèches. Elles montrent que l’on peut agir de façon très efficace sur ces comportements ».

Vous préconisez de privilégier les « zones de jeu » plutôt que les espaces ouverts ? Pourriez-vous préciser pourquoi ?

« Les premières recherches menées par les anglo-saxons avec des enfants
de 4 à 6 ans avaient déjà montré que les zones de jeu délimitées par des meubles ou des cloisons (par exemple coin dînette, coin garage, toboggan, ferme, table avec matériel...) sont très attractives, favorisent une activité plus « posée » des enfants et les jeux coopératifs. À l’inverse, les salles de jeu proposant un large espace ouvert (avec des meubles contre les murs ou à terre) incitent aux mouvements, aux jeux actifs, et provoquent un peu plus de conflits.
Les recherches d’Alain Legendre* en crèche ont montré les mêmes résultats pour les enfants de 2 à 3 ans, observés en jeux libres : ils préfèrent jouer dans les petites zones de jeu plutôt qu'au milieu de la pièce, et c'est là qu'ils ont le plus d'interactions amicales entre eux ». * Alain Legendre, architecte et psychologue, directeur de recherche au CNRS, laboratoire de Psychologie environnementale.

Pourquoi les enfants préfèrent-ils les « zones de jeu » ? À quels besoins correspondent-elles ?

« Les zones de jeu répondent bien à plusieurs besoins des jeunes enfants accueillis en collectivité :
- Elles facilitent leurs capacités d’attention en leur permettant d’être plus au calme, moins sollicités par les stimulations ambiantes et moins interrompus dans leurs jeux.
- Elles facilitent la communication encore fragile avec les autres enfants, grâce à la proximité physique et au nombre de partenaires restreint, à un âge où les enfants utilisent une communication de proximité principalement préverbale (gestes, mimiques) et ne peuvent avoir d’interaction suivie qu’avec un ou deux partenaires à la fois.
- Elles facilitent des activités qui durent plus longtemps, grâce à la proposition dans le même lieu de matériels de jeu nombreux et combinables. À noter que le coin le plus plébiscité dans toutes les salles de jeu est la dînette ! Le besoin d’expérimenter tous les rapports des objets entre eux (dedans, dessus, dessous, à côté, etc.) est caractéristique du développement cognitif de l'enfant dans les premières années ».

 

Pistes & Astuces pour un aménagement des espaces de jeu réussi !

 

  • Les coins jeux sont intéressants pour les enfants dès l’âge de 18 mois environ, dès lors que les jeux se diversifient et que les interactions entre enfants commencent à se développer.
  • Selon la superficie de la salle de jeu , il est intéressant d'avoir plusieurs zones de jeu pour mieux répartir l'attraction des enfants dans l'ensemble de la pièce.
  • Si une zone de jeu devient trop attractive , ne pas en limiter l’accès, mais réfléchir plutôt à en augmenter la surface, à la dédoubler (on peut proposer deux coins dînette dans une salle de crèche), ou à en créer d’autres en rassemblant des jeux combinables (par exemple des animaux, des camions et du matériel de construction) dans une même zone plutôt que de les proposer isolément dans la pièce (avec parfois l'interdiction de les déplacer, ce qui empêche les enfants de jouer durablement en inventant des combinaisons d'actions).
  • La combinaison d'objets la plus utilisée par les jeunes enfants dans leurs jeux étant la relation « contenant-contenu », il est important de proposer toujours des contenants vides (boîtes, sacs, etc.) en même temps que les jouets, en s’assurant que la taille des contenus est appropriée à celle des contenants.
  • Certains jeux (garages, fermes) sont beaucoup plus utilisés lorsqu'ils sont proposés sur une table que lorsqu'ils sont posés à terre. Dans ce dernier cas, la coordination œil-main est rendue difficile, masquée parfois par le toit de la ferme ou les étages du garage.
  • Pour rendre les enfants plus autonomes dans leurs jeux , il faut réfléchir au rangement des jeux, à leur visibilité pour les enfants (différente s'ils sont à disposition sur une étagère, dans des bacs ou des tiroirs, plutôt que dans un coffre où tout est mélangé).

 

Des idées pour vos espaces de jeu !

Clorofile – Cloisonnettes et buissons
Des éléments à combiner pour aménager des espaces de vie en crèche et en garderie. Les enfants s'épanouissent, progressent et découvrent leur environnement en toute sécurité.

Manipano muraux
5 Manipano muraux de stimulation sensorielle et motrice pour explorer les sens et expérimenter différents gestes moteurs. À chaque panneau correspond une action motrice et un objectif sensoriel. S'utilise avec le kit de fixation murale vendu séparément.

 

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Aménager la classe en TPS

Le 08 Mai 2014

Aménager la classe en TPS

Aménager la classe en TPS

L'accueil et la scolarisation en TPS (Toute Petite Section) nécessitent non seulement l'engagement des équipes pédagogiques mais aussi un aménagement spécifique de l'espace pour répondre aux besoins des tout-petits et pour permettre d'organiser leur éveil et leurs apprentissages dans de bonnes conditions.
 

• Les objectifs visés par la scolarisation des enfants de moins de 3 ans.
La circulaire n° 2012-202 du 18 décembre 2012 (BO n°3 du 15 décembre 2013) définit un cadre général. Elle précise : « Parce qu'elle concerne des "tout-petits" ayant des besoins spécifiques, cette scolarisation requiert une organisation des activités et du lieu de vie qui se distinguent nettement de ce qui existe dans les autres classes de l'école maternelle. Elle nécessite donc un projet particulier, inscrit dans le projet d'école. » Il s'agit en particulier:

  • de favoriser les apprentissages dans le domaine du langage, de la motricité et de l'éveil au monde à travers une pédagogie adaptée reposant sur le jeu, l'action et l'expérimentation,
  • d'engager progressivement ces jeunes enfants dans la vie collective, tout en leur aménageant des espaces et des temps pour s'isoler, nécessaires à leur développement et à leur maturation.

 

 

• Prendre en compte les besoins spécifiques des jeunes enfants dans l'aménagement de l'espace

 

  • Les besoins moteurs : besoin d'être actif, besoin de déambuler, déplacer, construire, démolir, besoin d'expérimenter avec le corps et les sens, etc.
    Dans la mesure du possible, on privilégiera une salle de classe spacieuse. On pourra proposer aussi d'autres espaces adaptés (salle d'activités physiques ou de motricité, cour de récréation, couloirs...) pour des explorations motrices variées et sécurisées sur des petites structures, des parcours et avec du matériel approprié (tricycles, porteurs...).
  • Les besoins physiologiques : se reposer, dormir, boire et manger, etc.
    Les jeunes enfants ont besoin de pauses et d'espaces de repos à aménager de manière confortable pour qu'ils puissent s'isoler, s'asseoir, s'allonger, jouer calmement...
  • Les besoins psycho-affectifs, en particulier le besoin de se sentir en sécurité et en confiance, le besoin d'agir et de développer l'estime de soi.
    On veillera, par exemple, à prévoir un casier pour chacun, où l'enfant pourra déposer et retrouver son doudou. On facilitera l'accès à des jeux et matériels riches en manipulation et en expériences, pour nourrir leur plaisir de découverte et les faire grandir en autonomie. En privilégiant des espaces ouverts, sans frontière physique et visuelle, on assure une visibilité sécurisante de l'adulte par les enfants.
  • Les besoins cognitifs : entrer en communication avec les autres, explorer, observer, imiter, apprendre, comprendre, imaginer...
    Les espaces de jeu délimités par des meubles bas ou des cloisons (par exemple coin dînette, coin poupées, garage, ferme, etc.) sont très attractifs auprès des jeunes enfants. Ils favorisent une activité plus « posée » et des jeux coopératifs. La communication de type principalement préverbale (gestes, mimiques) à cet âge se trouve en effet facilitée par la proximité physique et le nombre restreint de partenaires.

 

 

Découvrez la gamme Clorofile, spécialement conçue pour aménager vos espaces et accueillir les tout-petits en toute sécurité !

 

Meubles d’activités
Une gamme de meubles à combiner entre eux pour moduler l’espace, faciliter la mise à disposition des jeux et préserver le champ visuel des enfants.

Tables et chaises
Un mobilier proposé en 3 couleurs assorties aux meubles d’activités et évolutif en hauteur.

À découvrir aussi :

Chevalet mobile
Un chevalet sur roulettes avec freins et espaces de rangement.

Desserte d’activités
Une desserte mobile avec large plan de travail, bacs et étagères de rangement.

Frise numérique magnétique
Un support collectif, idéal pour les activités de regroupement.

Ensemble 2 bacs à livres 4 cases
Bacs gigognes de grande capacité : 1 bac haut et 1 bac bas à roulettes.

 

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