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La Grande Récré

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Accompagner l’enfant en situation de handicap

Le 16 Octobre 2013

Accompagner l’enfant en situation de handicap

Accompagner l’enfant en situation de handicap

Depuis la « loi Handicap » du 11 février 2005 - qui affirme le droit pour tout enfant handicapé d'être scolarisé en milieu ordinaire, au plus près de son domicile, et d'avoir accès à un parcours scolaire continu et adapté- d'importants progrès ont été réalisés ces dernières années pour l'accueil des enfants handicapés à l'école. Mais le chemin est encore long et il n'y a pas de solution facile ni immédiate. Chaque enfant est dans une situation propre quant à son degré d'autonomie, ses capacités d'apprentissage et d'adaptation.

La scolarisation en classe ordinaire ou spécifique
Lorsque le handicap est connu ou signalé lors de l'inscription à l'école, le directeur oriente la famille vers l'enseignant référent. Ce dernier sera l'interlocuteur privilégié de tous les partenaires de la scolarisation de l'élève, en particulier les parents.
L'évaluation des compétences et des besoins de l'enfant est réalisée par l'équipe pluridisciplinaire de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), laquelle est chargée d'élaborer avec la famille et l'équipe enseignante un PPS (Projet personnalisé de scolarisation). Les parents sont parfois réticents à entreprendre cette démarche auprès de la MDPH, car elle « entérine » le handicap de leur enfant. À ce stade, l'accueil et l'écoute de la famille par l'enseignant référent sont essentiels.
Le Projet personnalisé de scolarisation peut prévoir une AVS (Auxiliaire de vie scolaire) qui accompagnera l'enfant en classe, ou encore un SESSAD (Service d'éducation et de soins à domicile) pour l'accompagner pendant le temps scolaire.
Dans de nombreuses situations, l'enfant ne pourra être accueilli que dans une structure spécifique, ce que prévoit également le PPS. En élémentaire – exceptionnellement en maternelle –, il s'agit des CLIS (Classes pour l'inclusion scolaire) qui accueillent des petits effectifs d'enfants ayant le même type de handicap (cognitif et mental, auditif, visuel ou moteur) et proposent une pédagogie adaptée.

Nathan et l'accompagnement du handicap
Nathan s'est toujours engagé dans des partenariats avec des institutions et des professionnels de l'éducation spécialisée, selon une démarche de mise en commun des compétences et des savoir-faire de chacun. Nous avons ainsi développé une offre de jeux et de matériels pouvant s'adapter aux différents domaines de développement et d'apprentissage, et répondre aux situations de rééducation quotidiennes :
- la découverte sensorielle : stimuler les perceptions sensorielles, tactiles, visuelles et auditives.
- la motricité fine : développer l'habileté gestuelle, la coordination bi-manuelle et oculo-manuelle, la motricité des membres supérieurs, la dissociation des mouvements, etc.
- les premiers apprentissages concernant le langage, la découverte de l'écrit, l'intérêt au graphisme, les notions d'espace, de temps, de couleur, de forme, de grandeur et de nombre.
- les fonctions cognitives : développer l'attention, la concentration et la mémoire.
- la socialisation, principalement à travers des situations de jeux symboliques ou de société, dans le but d'améliorer les compétences communicatives et relationnelles des enfants.

Découvrez notre sélection accompagnement du handicap, destinée à vous accompagner dans vos interventions thérapeutiques et éducatives.
- Plus de 300 jeux et matériels éducatifs adaptés à l’enseignement spécialisé.
- Un regroupement par domaine pour répondre à vos objectifs d’apprentissage ou de rééducation.

Lexique et informations utiles de l’éducation spécialisée

MDPH : Maison départementale des personnes handicapées
Lieu unique d'accueil, elle exerce une mission d'information, de conseil et d'accompagnement des personnes handicapées et de leur famille.

PPS : Projet personnalisé de scolarisation
Il organise le parcours scolaire de chaque élève handicapé. Élaboré par l'équipe pluridisciplinaire d'évaluation avec l'enseignant référent et en accord avec les souhaits de la famille, il définit les modalités de déroulement de la scolarité ainsi que les mesures d'accompagnement : actions pédagogiques, psychologiques, éducatives, sociales, médicales et paramédicales.

CDAPH : Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées
Elle associe les parents à la décision d'orientation de leur enfant et à toutes les étapes de la définition du PPS. C'est elle, en particulier, qui attribue un AVS-i ou un AVS-M, propose l'orientation en CLIS ou accepte l'admission dans un Sessad.

AVS-i : Auxiliaire de vie scolaire pour l'aide individuelle
Les AVS-i facilitent l'inclusion scolaire individualisée et sont chargés du suivi individuel d'un élève handicapé.

AVS-M : Auxiliaire de vie scolaire pour l'aide mutualisée
Depuis la rentrée 2012, les AVS-M interviennent pour plusieurs élèves d'un même établissement, lorsque ceux-ci n'ont pas besoin d'une aide individuelle et continue.

CLIS : Classes pour l'inclusion scolaire
Elles permettent l'accueil dans certaines écoles élémentaires - exceptionnellement maternelles - d'un petit groupe d'enfants présentant le même type de handicap. Il existe quatre catégories de CLIS :
- CLIS 1 : classes destinées aux élèves dont la situation de handicap procède de troubles des fonctions cognitives ou mentales. En font partie les troubles envahissants du développement ainsi que les troubles spécifiques du langage et de la parole.
- CLIS 2 : élèves en situation de handicap auditif avec ou sans troubles associés.
- CLIS 3 : élèves en situation de handicap visuel avec ou sans troubles associés.
- CLIS 4 : élèves en situation de handicap moteur dont font partie les troubles dyspraxiques, avec ou sans troubles associés, ainsi qu'aux situations de pluri-handicap.

SESSAD : Service d'éducation spécialisée et de soins à domicile
Il apporte un soutien spécialisé dans les lieux de vie de l'élève handicapé, à l'aide de moyens médicaux, paramédicaux, éducatifs et pédagogiques. Ses actions regroupent des soins, des actes médicaux, une rééducation dans différents domaines (orthophonie, ergothérapie, kinésithérapie, etc.) ou encore un soutien spécifique par un enseignant spécialisé.

À découvrir aussi :

Motricité fine
Une sélection de produits pour développer l’habileté gestuelle et la coordination œil-main

Premiers apprentissages
Des ateliers pour favoriser l’acquisition de compétences dans différents domaines : langage, graphisme, logique, numération, repérage spatial et temporel...

Fonctions cognitives
Une offre variée de jeux pour développer le sens de l’observation, la logique d’association, la concentration et la mémoire.

Comprendre la relation entre langue orale et langue écrite

Le 08 Septembre 2013

Comprendre la relation entre langue orale et langue écrite

Comprendre la relation entre langue orale et langue écrite

Colette HENNETIER-EUDE
Professeur des écoles, enseignante en école maternelle (Seine-Maritime)
Auteur de l’atelier Le Bon Sens des Syllabes

Lorsqu'il débute l'apprentissage de la lecture, l'enfant a déjà acquis une certaine maîtrise du langage oral. Par la lecture, il va apprendre à mettre en relation les deux chaînes linguistiques, orale et écrite, et en particulier à faire correspondre un ensemble de lettres à des sons. L'une des étapes de cet apprentissage – qui sera mené de manière systématique au CP – est de l'aider à se constituer un capital de mots, à prendre conscience de leur structure syllabique et de favoriser le passage de la syllabe orale à la syllabe écrite. « C'est à partir de trois-quatre ans qu'ils [les enfants] peuvent prendre du recul et avoir conscience des efforts à faire pour maîtriser une langue et accomplir ces efforts intentionnellement. On peut alors centrer leur attention sur le vocabulaire, sur la syntaxe et sur les unités sonores de la langue française dont la reconnaissance sera indispensable pour apprendre à maîtriser le fonctionnement de l'écriture du français. » (Programme de l'école maternelle, B.O. du 26 mars 2015)


Avec l'atelier Le Bon Sens des Syllabes, Colette HENNETIER-EUDE propose des jeux de manipulation des syllabes orales et écrites pour :

  • développer la conscience phonologique chez l'enfant ;
  • établir et comprendre la relation entre l'oral et l'écrit ;
  • se préparer à entrer dans la lecture et l'écrit de façon ludique.

 

Quelles sont précisément les compétences développées par votre atelier ?

« Lorsque l'enfant aborde l'écrit, il prend l'habitude de reconnaître des mots globalement dans une phrase, puis dans un texte. Cela le rassure et il peut accéder rapidement au sens de la phrase. Mais très vite, il apprend à observer, à comparer les mots.
Oralement, il prend plaisir à jouer avec les sonorités de la langue (mots qui commencent de la même façon, rimes…). Il apprend ainsi à :

  • décomposer un mot en syllabes,
  • localiser une syllabe dans un mot,
  • percevoir une syllabe identique dans plusieurs mots (par exemple : lapin, lama, lavabo, salade).

 

Ces exercices demandent un effort de concentration et d'attention auditive important. Or certains enfants ont une mémoire visuelle plus développée que la mémoire auditive, ils « comprennent » mieux avec le support de l'écrit.
Le Bon Sens des Syllabes a pour but d'aider l'enfant en travaillant parallèlement l'oral et l'écrit : « JE DIS ET JE LIS ». »

Vous proposez aux élèves de « manipuler » les syllabes, comme dans un jeu de construction. Comment s'y prendre concrètement ?

« Les syllabes se présentent sous la forme de jetons magnétiques, ce qui rend les activités de manipulation plus ludiques. Le mot devient un puzzle à reconstituer. L'entraînement et la répétition permettent à l'enfant de se familiariser avec des syllabes simples, unités plus petites que le mot entier et plus faciles à retenir. Trier les syllabes peut aussi être une activité à part entière, soit en fonction du phonème final (par exemple : ba – ca – cha – da – la – ma – na – pa – ra – sa – ta – va), soit en fonction du phonème d'attaque (par exemple : pa – pi – po – peau – pin – pan). Les élèves effectuent leurs tris à l'aide des « garages à syllabes » magnétiques. »

Quelle progression autour de la syllabe et du mot avez-vous retenue ?

« Les mots choisis font partie pour la plupart du langage des enfants. Les moins connus sont vite mémorisés et ont pour but d'enrichir leur vocabulaire.
Ces mots sont tous constitués de 2 ou 3 syllabes simples ; aucune lettre finale ne vient troubler la lecture comme c'est le cas avec des mots comme « tapis, robot », etc.).
Six séries de mots ont été constituées pour permettre une progression dans les apprentissages. Elles sont détaillées dans le livret pédagogique. La dernière série introduit le « e » muet à la fin du mot.
La progression proposée permet à l'enfant de s'approprier les syllabes mais aussi les mots. Il prend plaisir à reconstituer les mots en se servant d'abord d'un modèle, puis sans le modèle, tout comme il trouvera des mots nouveaux à partir des syllabes dont il dispose. »

Et pour passer du mot à la phrase ?

« Effectivement, on peut inviter ensuite les élèves à introduire ces mots dans des phrases. Sur le principe de cartes à manipuler comme dans le jeu Le Bon Sens des Mots, les enfants s'amuseront à inventer des histoires courtes en réutilisant les verbes et les noms qu'ils connaissent. Ce qui leur plaît également, c'est de voir leur propre prénom dans les phrases écrites pour la classe. Par exemple :

  • Louna fait de la moto avec papa.
  • Lilou regarde le lama sous le chapiteau.
  • Nino va sur le bateau du pirate.
  • etc.

 

Ces mots devenus familiers, ils auront aussi le plaisir de les découvrir dans des albums et des livres sélectionnés. »

Vous dites souvent que pour lire, il est important « d'éduquer le regard de l'enfant ». Pourriez-vous préciser ?

« Nous le constatons quotidiennement, les enfants sont de plus en plus attirés par les écrans. Ils ont l'habitude de chercher les informations de façon désorganisée, aussi bien de gauche à droite que de droite à gauche, mais aussi de haut en bas et de bas en haut.
Or la lecture demande de la rigueur. Il arrive fréquemment, par exemple, qu'un élève confonde début de mot et fin de mot, qu'il confonde « on » avec « no »… L'enfant doit donc apprendre à contrôler son regard en observant d'abord le début du mot.
Dans un premier temps, l'utilisation du cache en carton de l'atelier est un guide. L'enfant dit en premier ce qu'il voit sur le dessin, puis il découvre les syllabes dans l'ordre énoncé en faisant glisser la bande-mot hors du cache.

Ensuite, il peut utiliser les fiches sans les caches pour écrire tous les mots de la série choisie.
Lorsqu'il aura pris cette habitude de lecture gauche-droite, il pourra utiliser les cartes côté verso. Il apprendra à lire les mots en les découvrant progressivement sans tomber dans les pièges d'une lecture globale approximative. »

> Le Bon Sens des Syllabes

À découvrir aussi :

Le Bon Sens des Mots
Pour apprendre à construire des phrases courtes et préparer l’entrée dans la lecture.

Logico Primo - Syllabes et mots GS
Un fichier autocorrectif pour s’entraîner à identifier et manipuler les syllabes orales et écrites.

 

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